Installée dans le pays manchot, entre terre et mer, notre association a pour objectif de
préserver, valoriser et diffuser la diversité végétale cultivée, les semences paysannes,
Bien Commun hérité de nos aïeux
Face à la manipulation et à l’appropriation du Vivant,
parce que la graine est un élément clef vers la transition écologique et la justice alimentaire,
parce que la diversité cultivée se sème et se renouvelle collectivement, rejoignez-nous pour
* (re)produire, échanger, conserver, et renouveler ces semences paysannes
* expérimenter, apprendre à observer et sélectionner des portes-graines, résilients et adaptés à notre territoire
* participer à l’inventaire du patrimoine végétal cultivé localement, variétés du bocage et ses savoir-faire associés
* transmettre ces connaissances et sensibiliser le public à cette thématique essentielle, aux fondements d’une agriculture soutenable et respectueuse du Vivant
* soutenir une économie locale circulaire intégrant tous les acteur.rice.s de la filière alimentaire, artisan.e.s-
semencier.ère.s, maraîcher.ère.s, cuisinier.ères, ainsi que les mangeur.se.s !
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Concrètement,
nous travaillons à vous proposer une gamme de semences potagères et florales prochainement,
ainsi que des ateliers pour apprendre à faire ses graines, à destination des amateur.e.s et professionnel.le.s, petits et grands
N'hésitez pas à nous contacter !
Les semences paysannes sont des graines librement reproduites dans les champs et jardins.
Elles sont au coeur de nos sociétés depuis les débuts de l'agriculture.
Elles sont force de changement vers la transition écologique et la justice alimentaire.
Elles
sont issues d’une population hétérogène, diversifiée, dynamique et évolutive,
multipliées sur plusieurs générations par pollinisation libre ou
orchestrée par les mains du cultivateur.trice.
Elles sont un bien commun
inaliénable, non soumises à un droit de propriété intellectuel.
Elle
sont fruit de l’observation et la sélection par des communautés paysannes.
Elles sont
ainsi librement échangeables dans le respect des droits d’usage
définis par ces communautés qui les font vivre.
Leurs caractéristiques les
rendent essentielles, pour s’adapter à la diversité et la variabilité des
terroirs, ainsi qu’aux nombreuses crises écologiques, économiques et
sanitaires actuelles.
Grâce à leur
résilience et rusticité, elles permettent de réduire les intrants
chimiques en répondant à des modes de production plus économes. Elles se
défendent elles-mêmes face aux maladies, ravageurs et sources de
stress.
Enfin, elles répondent au défi de nourrir sainement, juste et de
manière durable les humains, dans le respect du Vivant,
La
modernisation de l’agriculture, le développement de l’agro-industrie et la montée en puissance des biotechnologies ont transformés peu à peu les semences en un
produit industriel standardisé, homogène, aliénable et modelable à
l’infini. Véritable marchandise de l'économie capitaliste mondiale. Ce qui eut également pour effet de déposséder les paysans.e.s
de la graine et des savoirs associés.
La grande majorité des semences est aujourd’hui élaborée en laboratoire, par autofécondation forcée, et elles
sont largement non-reproductibles car rapidement dégénérescentes, et très fragiles. A noter qu'elles sont également pour la grande majorité soumises à un Droit de Propriété Intellectuel (DPI).
Elles répondent aux critères et exigences des filières
agro-industrielles. Par la même occasion, cela entraîne l’érosion de la
diversité cultivée, la simplification de nos paysages et celles de nos assiettes !
La
circulation, précisément le commerce de la semence, est lourdement
contrôlé et réglementé à l’échelle internationale et nationale. La
France est le premier pays producteur en Europe, et deuxième exportateur
mondial.
Sous le régime de Vichy, suites aux ravages de la Guerre sont
créés le GNIS (aujourd’hui renommé SEMAE) accompagné d’une armée de
divers groupes de Contrôle-Qualité : le SOC, le GEVES, le CTPS ainsi que
d’un Catalogue Officiel des Variétés végétales, où doivent figurer
toutes les variétés commercialisées.
Il est très complexe et coûteux d’y
inscrire les variétés paysannes car les critères d’entrée, Distinction,
Homogénéité et Stabilité (DHS), sont aux antipodes des
caractéristiques mêmes des variétés paysannes. De même, parce que les variétés modernes en monoculture sont très fragile, les normes sanitaires sont également très strictes.
A
noter que l’ usage de semences non inscrites au Catalogue pour les
particulier.e.s et paysans.annes
allant du semis, de l’échange, à la
sélection, la recherche, à la conservation et la consommation,
est
autorisé et légal tant qu’il reste « à usage amateur, sans exploitation
commerciale »
et qu’il n’est pas protégé par un DPI.
* Plus d'informations sur le site du Réseau Semences Paysannes
Le Réseau Semences Paysannes anime un mouvement de collectifs qui
renouvellent, diffusent et défendent les semences paysannes, ainsi que
les savoir-faire et connaissances associées.
Ils inventent de nouveaux
modes d’échanges, sources de biodiversité et d'autonomie contre la
privatisation du vivant par les OGM et les brevets
Établissement semencier basé dans l'Aude
Coopérative de producteur.rice.s de semences paysannes potagères et florales
Marie Lou et Anthony cultivent pour eux
© Graines Manchottes